L'auteure

Julie Poncelet est née le 24 décembre 1975 à La Hestre.

 

Née dans une communauté hippie, sans père, elle est accueillie comme un messie dans ce groupe d'artistes en quête d'un nouveau modèle de société.

 

Elle grandit dans la région binchoise et montoise avant de s'installer dans le Tournaisis. 

 

Lorsqu'elle a deux ans, sa mère rencontre, celui qui devient son père adoptif tout en gardant le nom de sa mère. Un petit frère naît de cette union.

Lui reçoit tout l'amour, tandis que Julie, la haine.

 

Son enfance est hantée de remise en question et de mille questions existantielles qui l'empêchent de grandir comme une enfant. La vérité sur ses origines lui est cachée.

 

Adolescente, elle fait la rencontre de la vie dans la rue, de la drogue et des méga-dancings.

 

C'est alors qu'elle rencontre son premier mari avec qui elle vit la violence conjugale et a deux filles. Peu de temps après, elle doit faire face à l'abandon du père de ses filles. Il prend la fuite à l'étranger, laissant derrière lui une montagne de dettes...

 

A 22 ans, Julie doit surmonter seule les épreuves, les humiliations et l'éducation de ses filles.

   

Après des études secondaires non achevées en photographie, elle a réussi un graduat d'éducatrice spécialisée à Tournai. Elle a fait son stage de formation à Iasi en Roumanie pour l'association "Save the children". Ce stage consistait à accompagner les enfants des rues à la création d'un projet d'intégration.

 

En fin de formation, elle entreprend un voyage de 18 mois en camionette avec ses deux filles et son compagnon jusqu'en Asie et Afrique du Nord. Pendant ce temps, la mère de Julie s'allie avec le père de ses petites filles pour envisager de détruire ce que Julie a vainement réussi à construire.

  

A son retour, Julie affronte la méchanceté maternelle et subit l'imcompréhension de son entourrage. Julie touche alors le fond. Imcomprise, prisonnière, seule.

 

Grâce au soutien de quelques anges et de la lecture de l'ouvrage de Marie-France Hirigoyen, elle parvient à remonter et à sauver son couple.

 

Elle se marie avec Kristof et entreprend la rénovation écologique de la fermette et travaille comme animatrice culturelle pendant 3 ans. Une troisième petite fille vient combler de bonheur la famille reconstituée.

 

Suite à l'autoconstruction de sa maison écologique avec son mari, elle reprend des études de conseillère en environnement et fonde une association "Celles à vie". Une association de promotion de "l'éconologie". L'objectif est de conjuguer écologie, économie et citoyenneté.

 

Ensuite, elle travaille une année dans le secteur associatif pour la promotoion de l'éco-construction en Wallonie. Sa motivation s'est élargie et  elle souhaite continuer professionnellement dans une démarche plus citoyenne à travers l'animation d'ateliers et de stages sur l'éco-consommation et la construction en paille.

 

Elle est invitée à rejoindre le conseil mondial des jeunes pour la gestion de l'eau pour partager son expérience lors d'un forum international de la gestion intégrée de l'eau.

 

Aujourd'hui, elle est animatrice vacataire pour la Province du Hainaut et a obtenu, en Angleterre, avec l'association "Amazonails", le titre de formatrice en construction paille sur la technique "murs porteurs". Elle s'investit dans des actions sociales et culturelles ainsi qu'à la promotion de son ouvrage.

 

 

  

 Portraits de Julie ( vue par d'autres) 

 

 

Peut-on dissocier Julie de sa vie ?

J’aimerais pouvoir le faire, la voir uniquement comme la femme énergique, engagée, attentive aux autres (et particulièrement à ses proches), sensible aux problèmes environnementaux.

J’aimerais (comme elle sans doute) pouvoir passer l’éponge sur le tableau noir d’un passé tourmenté et douloureux.

 

Mais voilà.

C’est précisément SA vie qui l’a construite telle qu’elle est devenue.

Et quelle vie !

Une vie faite de rencontres, d’amitiés, de retrouvailles parfois (je peux personnellement en témoigner). Une vie accumulant aussi des violences, des frustrations, des questions.

 

Julie, on peut le dire, s’est construire elle-même, souvent dans la souffrance mais aussi à l’occasion de fabuleuses rencontres.

Se construire, sans doute est-ce le lot de tout être qui vient sur cette terre. Mais la norme, c’est de recevoir de l’aide, d’être reconnu, valorisé, encouragé, … aimés.

 

Julie a connu un contexte très différent, en tout cas au sein de son propre cocon familial. Au-delà de ce contexte, des personnes ont été sensibles à ce bout d’enfant espiègle, à ce "garçon manqué", à ce petit animal fougueux qui se laissait apprivoiser dès lors qu’il rencontrait de la tendresse.

 

Le mot "AMOUR", si je l’associe à Julie, claque comme un drapeau au vent, bat au cœur d’une vie qui désormais n’existe que par lui et pour lui.

C’est en tout cas ce que constate en la voyant agir.

 

L’absence d’un père dont elle ignore tout, Julie le compense par un élargissement complet de son potentiel relationnel, notamment en puisant chez l’un ou chez l’autre un peu de sagesse, une dose d’humour, une pincée de fraternité. Julie n’a pas de père mais elle a beaucoup de papas…

 

Tout cela lui permet d’être la femme qu’elle est : un être attachant, dynamique ; une chouette compagne, une bonne mère … même si longtemps, on lui a dit qu’elle était  une mauvaise enfant.

 

Le 7 juillet 2010

 

Ivan Vanaise, chef du secteur des animations de la Direction Générale des Affaires Culturelles du Hainaut et écrivain.

 

 

 

 

 

 

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